GLOSSAIRE
Balance : état des soldes des comptes, classé par compte.
Dépenses : Argent versé.
Charge : dépense, en langage comptable.
Compte : «Tiroir » portant un numéro dans lequel on place les recettes ou dépenses de même type. Les numéros de comptes sont définis dans le plan comptable et sont normalisés. Savoir que les comptes de recettes (ou produits) commencent par un 7 et les comptes de dépenses (ou charges) par un 6.
Compte de résultat : tableau dans lequel on place, à droite les recettes ou produits, et à gauche, les dépenses ou charges.
Exercice : période comptable à la fin de laquelle on clôture (ferme) la comptabilité. En général, elle est de 12 mois, souvent du 1er janvier au 31 décembre, mais pas obligatoirement.
Grand-livre : état reprenant les opérations du journal, mais classé par compte.
Opérations : c’est une action comptable élémentaire. Exemples : un paiement par chèque, la vente de billets au cours d’une même journée. Une remise de chèques d’un même bordereau.
Produit : recette, en langage comptable.
Recettes : Argent reçu.
Résultat : différence entre produits et charges. S’il est positif, c’est un bénéfice et on l’inscrit à gauche. S’il est négatif, c’est une perte et on l’inscrit à droite. Ceci pour que le total de la colonne de droite soit toujours égal à celui de la colonne de gauche, ce qui est un grand principe de comptabilité.
Tutoriel de comptabilité
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1. Historique
La comptabilité a une origine très ancienne (2000 av JC: tablettes babyloniennes et hittites). Depuis toujours l’homme a voulu conserver la trace des opérations qu’il avait traitées avec des correspondants (clients, acheteurs). Il en dressait ainsi des relevés lui permettant de suppléer à l’insuffisance de sa mémoire.
La comptabilité est un outil pour constater et enregistrer des faits et des données.
C’est un moyen de preuve. En effet, elle conserve la trace des événements et permet de retrouver facilement l’origine d’une opération (le fait comptable).
Code de Commerce de 1807 :
- Article 8 :
« Toute personne ayant la qualité de commerçant, doit tenir un livre-journal enregistrant les opérations de l’entreprise jour par jour, ou récapitulant au moins mensuellement les totaux de ces opérations, à condition de conserver, dans ce cas, tous les documents permettant de vérifier les opérations jour par jour. »
La comptabilité permet de dégager, pour chaque année, le résultat de l’exploitation.
- Article 9 :
« La comptabilité doit également faire tous les ans un inventaire des éléments d’actif et de passif de l’entreprise et arrêter tous ses comptes en vue d’établir son bilan et son compte de résultat ».
La compta permet donc aussi de dresser l’état des biens et des dettes du commerçant.
La comptabilité est un outil de gestion car elle permet :
- de dégager une certaine visibilité du fonctionnement de l’entreprise,
- de prendre les décisions judicieuses au bon moment,
- de faire des prévisions de trésorerie à court terme et à moyen terme.
(Cf le module gestion financière)
Documents obligatoires
- Le livre d’inventaire: pour chaque exercice il comprend le bilan, le compte de résultat et l’annexe qui contient les méthodes comptables utilisées pour l’établissement des comptes annuels et les informations nécessaires à la compréhension des comptes.
- Le livre journal: toutes les opérations de l’entreprise enregistrées chronologiquement.
- Le grand livre: relevé des comptes utilisés par l’entreprise
- Le livre de paie (si il y a au moins un salarié).
Il doivent être paraphés par le greffe du tribunal de commerce ou par le tribunal d’instance
(sauf docs informatiques)
Avant l’informatisation, tout était enregistré manuellement.
Les logiciels de comptabilité permettent de ne saisir que le livre journal, les autres documents se générant automatiquement.
2. Revue des régimes fiscaux
2.1 Régime Micro
Limites de chiffre d'affaires (2018) :
C.A. < 70.000€ (prestations de service) ou <170.000€ (marchardises):
- Micro-entreprises.
- Franchise de TVA
- Bénéfice imposable calculé par % sur le CA
Obligations comptables :
- Journal des ventes
- Registre des achats
2.2 Régime réel simplifié
Seuils de chiffres d'affaires (2017) :
32.900€ < C.A.< 236.000€ (prest.) ou
82.200€ < C.A.< 783.000€ (march.):
- Entreprises individuelles ou sociétés.
- EI : Impôt sur le revenu (= bénéfice)
- STÉ : Impôt sur le bénéfice, taux de 15% et 33%
Obligations comptables :
- Comptabilité de trésorerie (recettes/dépenses)
- Créances et dettes calculées à la fin de l’exercice
- Compte de résultat et bilan simplifié
2.3 Régime réel normal
Seuils minimaux de chiffre d'affaires (2017) :
C.A.> 236.000€ (prest.) ou
C.A.> 783.000€ (march.):
- Entreprises individuelles ou sociétés.
- EI : Impôt sur le revenu = bénéfice
- STÉ : Impôt sur le bénéfice, taux réduit: 15% (bénéfice < 38200
Obligations comptables :
- Comptabilité complète (journal et grand livre)
- Créances et dettes enregistrées chronologiquement
- Compte de résultat et bilan complet + annexes
Remarque:
Quelque soit le statut fiscal, on peut prendre l’option du régime supérieur !
2.4 Cas des associations
Les associations fonctionnent comme des entreprises, mais ne sont soumises aux mêmes règles fiscales que dans des cas bien précis où elles ont une activité commerciale lucrative caractérisée par la règle des 4 P:
Produit : Doit majoritairement avoir un caractère social.
Public : les produits vendus doivent s'adresser à un public concerné par le caractère social.
Prix : Les prix pratiqués doivent être inférieurs à ceux pratiqués par les structures lucratives.
Publicité : Les actions de communication doivent être de caractère informatif et non commercial.
Mais les associations peuvent pratiquer les mêmes comptabilités que les entreprises, même si la règle des 4 P ne leur confère pas la qualification d'entreprise lucrative. En effet certains partenaires financiers importants, ou l’état, exigent la présentation de comptes complets avec bilan et compte de résultat, nécessitant la mise en place d'une comptabilité détaillée.
3. Le plan comptable
Dans la plupart des régimes fiscaux, on demande de produire des tableaux de synthèse comme un bilan et un compte de résultat.
Quand on saisit les mouvements financiers dans le journal, il est nécessaire de définir la catégorie affectée au montant enregistré pour le placer au bon endroit du bilan ou du cpte de résultat.
On n’enregistre pas une vente dans la même catégorie qu’un emprunt ou qu’une cotisation sociale.
La comptabilité, vous commencez à le pressentir, est une affaire de classement. Il faut placer les bons montants dans les bons tiroirs (appelés comptes). Pour que tout le monde se comprenne, il faut que les comptes aient les mêmes significations pour tous. On a donc inventé le plan comptable général, conçu surtout pour les entreprises (Il existe, depuis 1999, un PCG spécifique pour les associations)
Le plan comptable est divisé en 8 classes :
Classe 1 : comptes de capitaux = apports divers durables >1 an (Capitaux pour les entreprises, apports privés et subventions d'investissements pour les associations, emprunts moyen et long terme pour tous, provisions pour risques).
Classe 2 : comptes d'immobilisations = emplois de ressources pour investissement (matériel, installations, caution financière)
Classe 3 : comptes de stocks = marchandises, en-cours de production
Classe 4 : comptes de tiers = concerne tous les partenaires de la structure (personnel, clients, fournisseurs, Etat, banque)
Classe 5 : comptes financiers = banques, caisses, valeurs mobilières
Classe 6 : comptes de charges = achats, services extérieurs, impôts, personnel, frais financiers, intérêts, amortissements
Classe 7 : comptes produits = ventes de produits (marchandises, services), subventions de fonctionnement, adhésions annuelles.
Classe 8 : contributions volontaires = valorisation du bénévolat
Sur un bilan, voici à quels postes sont attribués les classes :
ACTIF ou BESOINS |
PASSIF ou RESSOURCES |
2 Immobilisations |
1 Apport – Capital – Réserves - Emprunts
|
3 Stocks |
4 Dettes fournisseurs et autres |
4 Créances clients et autres |
|
5 Disponibilité trésorerie |
Chaque classe se subdivise en sous-comptes de 2 à n chiffres (6 le plus souvent).
Exemple :
63 : Impôts
635 : Impôts et taxes
6351 : Impôts directs
63512 : Taxes foncières
Voici, sur un compte de résultat, comment sont attribués les comptes principaux:
CHARGES |
PRODUITS |
60 à 65 :Charges d’exploitation |
70 à 75 :Produits d’exploitation |
66 : Charges financières |
76 : Produits financiers |
67 : Charges exceptionnelles |
77 : Produits exceptionnels |
Résultat = Bénéfice |
Résultat = perte |
On peut donc créer, à partir des comptes du PCG, autant de sous-comptes que l’on veut en respectant la hiérarchie :
635121 : taxe foncière magasin A
635122 : taxe foncière magasin B
Exemples de comptes
Achat de marchandises 607
Ventes de prestations 706
Assurances 616
Rémunérations dues 421
Créances clients 411
Emprunts 164
Frais bancaires 627
Caisse 530
Voyons tout cela en utilisant le plan comptable des associations dans un cas pratique d'association.
Utilisation du plan comptable
Ex: association organisant des spectacles vivants amateurs.
Ressources initiales :
Subvention pour équipement d'une salle de spectacles (département) 15.000€
Apport de sièges de spectacles d'occasion 5.000€
Dons privés de mécènes 3.000€
Subvention annuelle d'aide au fonctionnement (communauté communes) 10.000€
Besoins ou Emplois initiaux:
Frais de constitution 50€
Équipement de la salle 13.000€
Achat informatique 1.000€
Achat de fournitures administratives 100€
Dépôt de garantie loyer( 2 mois de loyer) 1.200€
Premier loyer 600€
Remarques :
- la subvention d'aide au fonctionnement est considérée comme un produit destiné à couvrir les charges de fonctionnement
- Les fournitures administratives ne sont pas un bien durable mais des charges de fonctionnement.
- Le premier loyer couvre le premier mois de l'exercice, c'est une charge de fonctionnement.
Tous ces montants concernent
le compte de résultat. Par contre
4. Types de comptabilité
Il existe deux sortes de comptabilité, applicables selon les régimes fiscaux, mais très différentes sur les types de données utilisées et obtenues
- La comptabilité de trésorerie
- La comptabilité de créances et dettes
4.1 Comptabilité de trésorerie
Des exemples ?
Le plus simple, celui du budget familial:
Vous avez des rentrées: le salaire. Vous avez (beaucoup) des sorties: le loyer, les prêts, les achats courants, l'électricité, le téléphone, etc…
Ceux qui sont bien organisés vérifient que les rentrées couvrent les sorties :
total des entrées >= total des sorties
Très simple :
total entrées = somme des salaires nets + allocations + remboursements SS + …
total sorties = somme des factures ou tickets de caisse TTC + sommes des prélèvements bancaires + impôts + …
La différence est votre trésorerie disponible
En effectuant ces opérations, vous tenez une comptabilité de trésorerie.
Exemple : un commerce:
Le principe est le même. La comptabilité la plus simple s'appelle comptabilité en recettes/dépenses. Il s'agit de tenir un tableau, qui représente les dépenses et les recettes pendant une durée définie qu'on appelle l'exercice comptable (en général, il s'agit d'une année calendaire, mais pas toujours).
Exercice du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2013 |
|||
Dépenses |
Recettes |
||
Achat 2ème ordinateur Achat marchandises Charges de fonctionnement Salaires Charges salariales
|
800,00 11.000,00 2.500,00 10.000,00 4.000,00 |
Ventes marchandises Ventes prestations |
20.000,00 18.000,00
|
Total dépenses (2) |
28.300,00 |
Total recettes (1) |
38.000,00 |
Bénéfice = (1) – (2) |
9.700,00 |
Perte = (2) – (1) |
|
Total : |
38.000,00 |
Total : |
38.000,00 |
Par convention, on place les recettes à droite et les dépenses à gauche.
REMARQUE :
Dans cette tableau, on enregistre les dépenses réellement payées et les recettes réellement encaissées au cours de l'exercice à l'exclusion de toute autre.
Pour vérifier la justesse des sommes, que doit on faire ? On regarde les relevés bancaires et les bordereaux de caisse qui sont les pièces comptables de la comptabilité de trésorerie.
La vérification consiste :
- A contrôler que les recettes et dépenses notées dans le tableau figurent aussi dans les bordereaux de caisse et les relevés bancaires (rapprochement bancaire)
- A vérifier que le total :
Solde banque + caisse de début d'exercice + bénéfice (ou – perte) de l'exercice
= solde banque + caisse de fin d'exercice
EXEMPLE :
solde banque au 01/01 : 2.315€
Bénéfice : 9.700€
solde banque au 01/01 : 8.015€
Contrôle : 2.315€ + 9.700€ = 8.015€
C'est tout !
La comptabilité recettes/dépenses a le mérite d'être simple, mais, bien qu'elle soit admise officiellement pour certaines professions comme les professions libérales, elle est incomplète.
Premier constat, si elle reflète parfaitement la réalité de la trésorerie, il n'en est pas de même pour la réalité de l'activité. En effet, les somme décaissées ne sont pas forcément dues à une dépense sur l'exercice, et idem pour les encaissements.
Second constat : ce type de compta ne tient pas compte des dettes et des créances (si un client doit de l'argent ou si on a une dette fournisseur, créance et dette ne sont pas mentionnées, et s'il y a un emprunt, où en est-on des remboursements?).
Troisième constat: le patrimoine de la structure n'est mentionné nulle part, sauf dans l'exercice au cours duquel les éléments patrimoniaux ont été payés.
Or pour certaines structures importantes, les partenaires financiers (état, financeurs privés, banques) veulent savoir :
- - à quoi ont servi les financements ou le bénéfice réalisé cumulé au cours des exercices,
- - si l'activité est rentable.
4.2 Comptabilité de créances et dettes (ou en partie double)
Alors que dans la comptabilité dépenses/recettes toutes les ressources et toutes les dépenses sont placées ensemble dans le même tableau (voir plus haut), on part du constat que les ressources financières et les utilisations de ces ressources (les emplois) sont de deux types:
- Ressources non directement liées à l'activité (prêts, subventions uniques, apports, dons…) dont l'emploi est de financer des biens durables (matériel, travaux d'installation, stock, dépôt de garantie de loyer…) donc à constituer le patrimoine de la structure à long terme. D'autre part les dettes et créances, elles aussi indépendantes de l'activité.
- Ressources provenant de l'activité servant à couvrir les frais de fonctionnement (salaires, achats marchandises, assurances, impôts…)
Pour en tenir compte on va établir deux tableaux:
- Celui qui reçoit les ressource non directement liées à l'activité et les emplois correspondants: le bilan,
- Celui qui reçoit les ressources de l'activité et les charges générées par le fonctionnement de cette activité: le compte de résultat. Il ressemble beaucoup à celui des dépenses/recettes
Bilan
A la création de la structure,
on apporte des ressources : des fonds sous forme de capitaux, d'apports, de subventions, de dons privés pour les associations.
- Ces ressources (numérotées (1)) sont en partie utilisées pour acheter, par exemple, du matériel ou payer les frais de constitution de la structure, bref financer ce qu'on appelle des immobilisations (numérotées (2)) qui sont des biens durables (durée > 1 an). Ces biens peuvent être incorporels (garantie de loyer, frais établissements) ou corporels (matériel informatique, bureaux, agencement).
- On les utilise aussi pour acheter des stocks de marchandises numérotés (3)) de départ (vrai surtout pour les structures commerciales).
Le reste, qui sera utilisé plus tard, pour couvrir des dépenses de fonctionnement, reste à la banque sous forme de disponibilités (numérotées (5)).
Notez que les ressources sont appelées "passif" et les emplois sont appelés "actif".
Bilan de départ |
|||
Besoins ou Emplois ou actif |
Ressources ou passif |
||
(2) Immobilisations : Incorporelles: Frais de constitution Corporelles: Matériel Installations
(3) Stocks
(5) Banques (disponibilités)
|
(1) Apport (dons privés) (1) Subvention investissement
|
||
Total emplois ou actif |
Total ressources ou passif |
Ce tableau représente une photo de la situation financière de la structure à un instant donné : le départ. Cette situation peut changer d'un jour à l'autre, puisque la structure peut recevoir des ressources et acheter des biens en permanence.
Voyons par exemple comment se présente le bilan à la fin de l'exercice :
La structure a emprunté pour acheter du matériel. L'emprunt est donc une ressource financière notée (1). L'"immobilisation" correspondante (notée (2)) vient s'ajouter comme emploi de cette ressource dans le colonne de gauche. D'autre part elle a fait un bénéfice qui vient s'ajouter aux ressources (1). Notons que ce bénéfice est la ressource restant définitivement acquise à la structure sur l'activité de l'exercice.
Maintenant, ça se complique un peu:
Au 31 décembre, il y a des clients ou des adhérents de la structure qui doivent de l'argent alors que la facture ou appel de cotisation ont été faits sur l'exercice. Où doit-on placer le montant ? Est-ce une ressource ou un emploi ?
Réponse : normalement, cet argent aurait dû être "employé" en banque. Au lieu de cela il a été "employé" à faire crédit aux clients ou adhérents. On le place donc dans les emplois (numéroté (4)) ou actif.
De même, au 31 décembre, certaines factures sont parvenues à la structure, mais celle-ci ne les a pas encore réglées. Elle les doit au fournisseur, et on considère que l'argent conservé est une ressource financière. On place le montant dans la colonne ressources ou passif (numéroté (4)). Il en est de même des charges sociales dues sur les salaires de l'exercice à payer le 15 janvier ou des impôts dus au titre de l'exercice.
Bilan au 31 décembre |
|||
Emplois ou actif |
Ressources ou passif |
||
(2) Immobilisations : Incorporelles: Frais de constitution Corporelles: Matériel Installations Informatique
(3) Stocks
(4) Créances clients
(5) Banques (disponibilités) (5) Caisse
|
(1) Apport (1) Subvention investissement (1) Résultat (Bénéfice ou perte) (1) Emprunt
(4) Dettes fournisseurs (4) Dettes fiscales (4) Dettes sociales
(5) Banques (découvert) |
||
Total emplois ou actif |
Total ressources ou passif |
Compte de résultat
Dans le bilan, on a considéré que le bénéfice (ou résultat) était une ressource apportée à la structure. En fait c'est une ressource auto générée par l'activité de la structure. Pour la calculer, on utilise un autre tableau qui ressemble, comme on l'a déjà dit, à celui de la compta recettes/dépenses. A droite on place les produits (ventes payées ou non) générés dans l'exercice et à gauche les charges (dépenses payées ou non) générées dans l'exercice. Les dépenses sont numérotées (6) et les produits (7).
Généré = livré, exécuté ou consommé pendant l'exercice
Compte de résultat de l'exercice |
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Charges |
Produits |
||
(6) Achats de marchandises (6) Achats de services (6) charges externes: loyers assurances honoraires publicité déplacements, missions frais postaux téléphone services bancaires (6) Impôts et taxes (6) Rémunérations brutes (6) Cotisations sociales patronales (6) Intérêts bancaires (6) Charges exceptionnelles
|
(7) Subventions de fonctionnement (7) Adhésions (7) Buvette (7) Ventes (7) produits exceptionnels
|
||
Total charges |
Total produits |
||
Résultat : Bénéfice |
Résultat :Perte |
Naturellement, le bénéfice trouvé ici, qui est la ressource nette interne est reportée dans le bilan.
Conclusion :
Bilan = état des ressources et emplois durables (> 1 an) ou sans rapport direct avec l'activité
Compte de résultat = mouvements (flux) quotidiens de fonctionnement cumulés sur un exercice générés par l'activité.
5. Éléments de technique comptable en partie double
Principe:
On enregistre les opérations sur deux lignes.
Exemple d’une vente :
Le 15 avril on vend un ordinateur de 500€
En comptabilité:
1) Enregistrement de la vente (compte 7) : 500€
2) On enregistre le versement du chèque en banque (compte 512) : 500€
Explication :
Chaque compte est représenté comme un tableau en "T":
Compte 707 - vente |
|
Débit |
Crédit |
Montant |
Montant
|
On place en crédit les ressources, grâce auxquelles on finance les besoins inscrits en débit
Remarque sur les notions de débit et crédit :
En comptabilité les termes de « DÉBIT » et de « CRÉDIT » n’ont rien à voir avec leur sens original.
On aurait pu utiliser « plus » ou « moins », ou « A » et « B » …
Au Débit sont inscrits les besoins ou emplois
Au Crédit sont inscrites les ressources
La différence entre Crédit et Débit s'appelle le "solde".
Le solde est créditeur lorsque le crédit > débit et débiteur si débit > crédit
Exemple:
Enregistrement de la vente et du paiement
707 (vente ordinateur) | |
débit | crédit |
500 |
512 (banque) | |
débit | crédit |
500 |
ATTENTION : les notations de crédit et débit sont inversées par rapport à un relevé de banque.
Encore plus fort :
Exemple d’une vente à crédit:
Le 15 avril on vend un ordinateur de 450€
En comptabilité:
1) Enregistrement de la vente (compte 7) : 450€
2) On enregistre la créance du client (compte 411): 450€
Le 30 mai, le client nous règle par chèque
En comptabilité :
1) Enregistrement du versement du chèque en banque (compte 512): 450€
2) Annulation de la créance client (compte 411) : 450€
Enregistrement de la vente et de la créance client
Enregistrement du paiement et de l’annulation de la créance
On appelle cette technique « partie double » parce que :
- Si on « crédite » un compte, on doit « débiter » un autre dit de contrepartie
- Si on « débite » un compte, on doit « créditer » un autre dit de contrepartie
- Le total des crédits et le total des débits doivent être équilibrés (débit=crédit)
Vente au comptant :
Vente Contrepartie
A quelle date doit-on enregistrer les opérations comptables ?
C’est le fait générateur qui donne le top :
Vente : date de la facture de vente
Achat : date de la facture fournisseur
Paiement client : date d’encaissement du chèque
Règlement fournisseur : date d’encaissement du chèque
Aucune opération ne doit être enregistrée sans pièce justificative !